Qui sommes-nous ?

Parce qu’un artiste émergent sommeille en chaque enfant…

 

Qui ?

 

Nathalie Blanc

Nathalie BLANC est professeure des universités en psychologie à l’université Paul Valéry Montpellier 3 et directrice du laboratoire de recherche EPSYLON. Une partie de ses travaux de recherche porte sur le développement cognitif et émotionnel des enfants, avec notamment l’objectif de déterminer les conditions propices à l’acquisition de connaissances et de compétences en contexte scolaire. A l’aide de tâches langagières et/ou graphiques, elle exploite autant que possible des matériels écologiques (littérature jeunesse, dessins humoristiques, dessins animés, films, vidéos, œuvres picturales) pour explorer le fonctionnement cognitif des élèves, sans négliger l’intervention des émotions. Elle fournit ainsi des pistes pour articuler avec succès les apports de la recherche aux pratiques déployées en contexte scolaire.

 

Christine Sanchez

Docteur en psychologie, actuellement Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche en psychologie du développement et des apprentissages au laboratoire EPSYLON de l’Université Paul Valéry Montpellier 3, Christine Sanchez conduit la plupart de ses recherches sur des thématiques en lien avec l’apprentissage (motivation, pratique des arts, créativité, émotions, optimisation des potentialités individuelles pour favoriser le bien-être de chacun, prise en compte des singularités de l’enfant à Haut Potentiel Intellectuel..). Auprès de Nathalie Blanc, qui était sa directrice de thèse de 2018 à 2022, elle a notamment mis au point et conduit une vaste recherche visant à mesurer les effets d’une pratique artistique régulière en milieu scolaire, sur le développement et l’épanouissement des écoliers du premier degré, du CP au CM2. La création, la conception, puis la mise en application du programme Vivre l’art à l’école s’est initialement inscrite dans ce cadre, avant de donner lieu à de nouvelles recherches, pour certaines toujours en cours, sur les liens entre pratique des arts plastiques, ressenti émotionnel et effets de transferts en situation d’apprentissage. Le projet est d’ailleurs actuellement en cours d’adaptation en espagnol pour un projet collaboratif de recherche avec une équipe péruvienne, pour une mise en œuvre dans des écoles de Lima.

 

Quoi ?

Vivre l’art à l’école est un programme pédagogique innovant d’enseignement des arts plastiques à l’école, optimisé en laboratoire pour favoriser l’adhésion de l’enfant et le mettre en situation de réussite. Il comprend 58 petites vidéos d’animation, des manuels à destination des enseignants, des diapositives et enfin et surtout, des capsules d’enseignement avec pas-à-pas intégrés pour apprendre à concevoir une œuvre étape par étape, avec la possibilité pour les élèves, d’imiter ou de réinterpréter des créations emblématiques de l’Histoire de l’art.

Le musée Vivre l’art à l’école permet de valoriser le beau travail fourni, non seulement par les 1100 enfants ayant initialement bénéficié du programme dans l’agglomération montpelliéraine, mais encore par les enseignants qui se sont impliqués dans cette recherche et l’ont également rendue possible. Les autres recherches actuellement en cours, qui utilisent le programme Vivre l’art à l’école, donneront elle aussi, lieu à l’exposition de créations enfantines sur ce même site, afin de valoriser le travail accompli à mesure par de nouveaux élèves impliqués dans ces projets.

 

Comment ?

Dans le cadre de la recherche sur les effets de la pratique artistique en contexte scolaire, à la fois sur le développement et l’épanouissement des jeunes écoliers, nous sommes intervenus sur le terrain des écoles, tout au long de cette année scolaire 2019-2020.

 

  • 14 écoles
  • 52 classes
  • 1100 étudiants

Notre volonté fut de faciliter, tant la diffusion des séances à l’identique par les enseignants, dans chacune des 52 classes fédérées autour de notre projet, que l’adhésion des enfants. Aujourd’hui, nous tenons à  pallier l’impossibilité d’exposer physiquement les oeuvres des enfants dans un endroit dédié (en raison, bien entendu, du contexte pandémique actuel). Une telle initiative permettra par ailleurs de témoigner de ce que peut concrètement apporter une recherche universitaire, ici en psychologie du développement, à ses participants. Enfin, les enfants impliqués nous ont régulièrement fait part de leur sentiment de participer à quelque chose d’important. Au-delà de la confirmation scientifique, déjà apportée par nos premiers résultats, qu’ils ont effectivement participé à quelque chose d’important en faisant avancer la science, nous souhaitons vivement leur prouver, individuellement et collectivement, qu’ils ont eu raison de nous faire confiance car les fabuleuses œuvres d’art qu’ils ont réussi à produire méritent de la visibilité. Nous aimerions en effet montrer à tous les enfants impliqués cette année, issus de milieux socio-économiques très divers, qu’ils peuvent TOUS admirer l’une de leurs œuvres dans l’une des ailes de ce musée virtuel. Un musée qui est encore un moyen de les remercier, ainsi que leurs enseignants, pour leur engagement dans cette belle aventure de recherche. Un grand, un immense merci à eux !

 

Les résultats ?

Les résultats scientifiques relatifs à cette première étude sur les effets du programme Vivre l’art à l’école sur les Sentiments Sur l’École des enfants d’école élémentaires sont disponibles sur la revue Education Sciences en cliquant sur le lien suivant :

https://www.mdpi.com/2227-7102/13/5/512

  1. Bien que la pandémie rende nécessaire la prudence dans l’établissement de conclusions définitives, cette étude réaffirme que :
    l’engagement dans la pratique des arts plastiques à l’école, à travers la mise en œuvre du programme Vivre l’art à l’école, est un levier pour le développement harmonieux des élèves d’école élémentaires, qu’ils présentent un développement typique ou atypique (comme les élèves à Haut Potentiel Intellectuel identifiés pour cette recherche)
  2. Les conditions sanitaires ou la gestion du contexte de survenue de la COVID-19 ont été préjudiciables aux élèves scolarisés en élémentaire
  3. Les enfants dits HPI (Haut Potentiel Intellectuel) ont montré de meilleures capacités d’adaptation dans ce contexte, du moins pour ce qui a trait à leur rapport à l’école.

Ces premiers résultats ont donné lieu à de nouvelles recherches exploitant en particulier certaines séquences du programme Vivre l’art à l’école pour aller évaluer les effets de la mise en œuvre des séances à plus court terme, notamment sur la modulation du ressenti émotionnel au sein de la classe. Un article scientifique mettant en avant l’effet positif de trois séances d’arts plastiques sur la modulation des émotions en classe (avec une hausse du ressenti des émotions positives et une baisse du ressenti des émotions négatives) est notamment entré dans un processus de publication dans une revue internationale. Ces nouveaux résultats seront donc ajoutés ici à publication.

Pour en savoir plus sur nos autres recherches, qui questionnent toutes l’apprentissage à leur manière, nous vous invitons à consulter à l’envi, la thèse de Christine Sanchez et les publications scientifiques qui suivent :

https://theses.hal.science/tel-04199498/

https://www.mdpi.com/2079-3200/11/1/2

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0033298421000893

https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/01623532221085610

https://www.mdpi.com/2254-9625/14/1/12

 

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christine.sanchez-gaspard@univ-montp3.fr